La raffinerie des Antilles-Guyane a fait de ses valeurs d’entreprise un modèle d’action pour nos territoires. 

– Photo Jean-Albert Coopmann

« Opération péi propre » a été l’une des toutes premières actions dans laquelle la Sara s’est engagée. Si nettoyer les plages de ses déchets demeure un rendez-vous annuel pour l’entreprise et ses employés bénévoles, la SARA a depuis démultiplié ses actions à dimension sociétale.

La politique RSE, « avec un budget multiplié par 3 en 4 ans », est un volet de développement de l’entreprise à part entière, au même titre que le pôle Energies nouvelles conduit les projets de transition énergétiques de la raffinerie.

Dans les deux cas rien n’obligeait formellement l’entreprise certifiée ISO 9001 à s’investir, mais elle a choisi d’inscrire son développement dans une vraie logique de territoire.

« Ça fait partie de nos valeurs d’entreprise, résume Valérie Pavius. Chaque fois que nous le pouvons, nous essayons d’aller un peu plus loin que ce que le cadre commercial ou réglementaire nous impose ». Entretien.

Avec la pile à hydrogène inaugurée en décembre (une première mondiale) et, dans quelques mois, l’unité de désalinisation de l’eau de mer, la SARA concrétise au pas de course le volet « Energies Nouvelles »…   

Jean-François Rochefort, directeur des opérations et directeur adjoint : (sourire) Les projets se mènent à un bon rythme c’est vrai, trois à quatre ans pour les deux que vous citez entre les premiers plans et l’intégration opérationnelle.

« Cette exécution est possible grâce à une équipe d’ingénieurs très compétente qui conduit chaque projet comme un défi. »

Car, sur un site comme le nôtre, une des difficultés consiste à être capable d’intégrer de nouvelles unités au sein de structures déjà en service, soumises à de très importantes normes de sécurité. C’est tout l’enjeu du pôle opérationnel : concrétiser nos développements. 

La politique RSE de la SARA est également très volontaire, avec des opérations emblématiques (Yoles en Martinique, Bœufs tirants en Guadeloupe, Pirogues en Guyane), avec aussi près de 150 interlocuteurs et projets sur l’ensemble des 3 territoires… Ne craigniez-vous pas un effet de dispersion ? 

Valérie Pavius, directrice des relations sociales et sociétales de la SARA : Au contraire la profusion d’interlocuteurs et de sollicitations répond à des besoins réels des territoires, et à une émulation d’initiatives en faveur de la population, des  jeunes, des étudiants, des personnes âgées etc.

La RSE a toujours fait partie des valeurs de la SARA et depuis 2016 elle s’est davantage structurée avec trois champs d’actions prioritaires :

  • éducation et insertion
  • environnement et développement durable
  • sécurité routière et tradition

Aujourd’hui nous sommes bien identifiés sur ces thématiques fortes.

Sur le même sujet
SARA énergies nouvelles : Agapé s’engage pour les élèves
La SARA, 1er bwa dressé de la tradition 
Les projets sociétaux et industriels de la SARA en Guyane et en Martinique

La RSE comme la transition énergétique ne font pas partie à proprement parler de votre cœur de métier et sortent de toute ambition commerciale, c’est tenable ? Particulièrement en période de crise ? 

V.P : (sourire) Ça doit l’être. Crise ou pas crise, nous nous sentons impliqués dans la vie et la trajectoire des territoires où nous sommes implantés.

« Je pense que l’avenir d’un territoire est aussi de la responsabilité des entreprises qui le composent. »

En comparant avec d’autres pays, la place prise par ce volet transition énergétique fait-elle de la SARA une raffinerie pas comme les autres ?

J-F. R : Les grands groupes de raffinerie prennent tous, à différentes échelles, cette orientation. Ensuite, du fait du notre environnement insulaire, l’intégration de ces développements sur le site historique fait de la SARA un cas unique, et en quelque sorte un laboratoire.

C’est l’apanage des acteurs des territoires insulaires. Tout ce que nous entreprenons a un impact plus large, qui dépasse notre seul cœur de métier.

Un impact que vous arrivez à mesurer ?

V.P : L’impact global, auprès du grand public, en terme de notoriété est une question que nous nous sommes justement posés assez récemment.

Une enquête nous a classé parmi les trois entreprises les plus connues en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, une entreprise «dont on parle positivement».

L’impact sur le terrain, dans la vie des gens et des associations est lui une donnée tangible à l’occasion de chacune de nos opérations et de nos engagements de politique RSE.

Justement pendant le confinement, vos actions ont dû être suspendues ?

V.P : En effet, mais nous nous sommes adaptés pour ne pas rester inactifs, notamment en mettant en place des bons carburant (à hauteur de15 000 € par territoire) pour les personnels soignants, infirmier, sage-femme…, avec la distribution de jeux dans les EHPAD, d’équipements de protection individuels, et une contribution aux banques alimentaires.

C’était notre rôle en tant qu’entreprise engagée et citoyenne.

SARA Energies Nouvelles – certifiée ISO 9001
www.sara-antilles-guyane.com
FB @lasara.antillesguyane