La présidente du CESECE Guyane, Ariane Fleurival a remis à Rodolphe Alexandre, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, son Rapport de propositions et de préconisations pour l’après-crise. L’analyse synthétique de Marthe Panelle-Karam, déléguée du CESECE. – Photos CTG et Marthe Pk

La pandémie de COVID19 et ses nombreux impacts (sanitaires, sociaux, environnementaux, économiques) interrogent en profondeur l’organisation et le fonctionnement quotidien de la société guyanaise.
Lors de leurs travaux entrepris en auto-saisine dans le cadre de leurs attributions, les objectifs des membres du Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l’éducation (CESECE) de la Guyane étaient clairs :
- apporter des réponses durables tant à la crise conjoncturelle générée par la COVID19 qu’à la situation structurelle du territoire
- contribuer à la pertinence des décisions publiques qui seront prises pour faire face aux urgences sanitaires, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui découlent de cette crise sans précédent

Pérenniser les actions clés préconisées par le CESECE
Ce Rapport de “sortie de crise” vise à apporter sa forte contribution aux réflexions des acteurs politiques régionaux et nationaux (Conseil territorial, État central et territorial…) quant à l’atténuation de ses conséquences économiques et sociales.
Il exprime également des propositions de mesures concrètes, que les présidents des commissions et la présidente ont élaborées afin de porter une contribution aux politiques régionales à mettre en œuvre pour une relance durable de la Guyane.
Quatre commissions ont été mises en place à cet effet :
- Développement économique et emploi
- Développement endogène
- Santé publique, sanitaire, social et solidarité
- Formation et enseignement numérique
Au vu de la situation actuelle, trois domaines d’action sont apparus comme prioritaires : le développement économique endogène, la santé et le social, la formation et l’éducation.
Des actions clés ont été identifiées sur chacun de ces trois volets, selon trois échelles de temps complémentaires :
• Le court terme : comment faciliter la relance et les mécanismes de résilience pour se relever et faire face d’urgence à la crise ?
• Le moyen terme : comment consolider les fondamentaux du territoire : formation des hommes, valorisation des ressources, développement des infrastructures ?
• Le long terme : quelles transformations structurelles pour soutenir le développement florissant et de long terme du territoire ?
Favoriser la résilience du territoire guyanais
La COVID19 a mis en évidence des problématiques connues. Le développement d’un territoire est un processus de long terme.
Sa robustesse repose sur des fondamentaux dont une société, dont un territoire ne peut se passer : ses Hommes (au sens générique du terme), idéalement en bonne santé et éduqués — sa stabilité géopolitique et sociale —ses ressources naturelles — ses équipements de base.
Une telle crise sanitaire, qui n’arrive heureusement que très rarement, met en évidence la capacité de résilience d’un territoire.
« À l’échelle de la Guyane, converger vers un “idéal hexagonal” ou rattraper un retard qui ne fait que s’accroître n’est plus réaliste ni souhaitable… »
Il s’agit désormais d’agir ensemble, avec les moyens disponibles, forts de nouveaux modèles de développement et d’organisation de la société.
Des modèles “frugaux”, en capacité de répondre aux enjeux de développement et aux besoins réels de la population, porteurs d’une recommandation forte : éviter d’attendre la réalisation de méta-projets d’infrastructures, d’équipements, de réseaux souvent lourds en investissements, et au calendrier de réalisation, toujours de long terme, d’un territoire tel que le nôtre.
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