Avec YANA Loisirs de la CTG, donnez de votre temps, profitez d’un loisir 

Action citoyenne. Donner du temps en échange d’un loisir, c’est l’idée originale du dispositif YANA Loisirs. Échanges avec Audrey Marie, 7e Vice-Présidente de la CTG, déléguée à la petite enfance et à la jeunesse.

D’où est née l’idée de YANA Loisirs ? 

Audrey MARIE : Du constat qu’une bonne part de la jeunesse est empêchée d’accroître ses compétences et d’exprimer ses talents, faute d’information, de moyens financiers, d’accès à la mobilité ou d’organisation familiale.

« Notre ambition est que chaque jeune de Guyane puisse découvrir ses talents, qu’il soit encadré par des éducateurs sportifs ou culturels et que lui soit évitée une oisiveté préjudiciable. »

C’est pourquoi YANA Loisirs, c’est aussi un accompagnement social : nous allons vers les jeunes et leurs familles et organisons l’aménagement du temps libre avec elles, en lien avec les clubs et associations proposant les activités choisies.

L’assiduité est impérative : nous nous assurons par conséquent de la faisabilité du loisir en veillant à l’accessibilité. L’ensemble des frais d’inscription et d’équipement est pris en charge par la CTG. Cependant, il ne s’agit pas d’un guichet.

Le jeune s’engage à effectuer en contrepartie, une action citoyenne durant les petites vacances, tel le soutien aux personnes âgées ou le nettoyage de l’environnement… Ils sont alors accueillis par d’autres associations qui œuvrent dans ces domaines et apprennent ainsi le dévouement citoyen.

C’est un dispositif qui a lieu pour la 2e année consécutive. A qui vous adressez-vous ?

Nous voulons toucher les 6 à 20 ans. En 2019- 2020, ce sont 117 familles et 89 jeunes qui ont pu bénéficier de YANA Loisirs. Nous avons ciblé en premier lieu les familles résidant dans les quartiers prioritaires de Matoury, Cayenne Rémire Mtjoly, Macouria mais aussi Roura ou Montsinery Tonnegrande.

C’est un dispositif innovant et adapté aux réalités de nos territoires qui ne disposent pas tous des mêmes infrastructures, ne proposent pas les mêmes activités…

« Il faut que ce dispositif s’accroisse et perdure car il est pertinent au regard des défis que nous lance notre pyramide des âges. »

Il doit donc être bâti pas à pas et sur mesure. Cette année, ce sont 100 jeunes supplémentaires qui bénéficieront de YANA Loisirs.

Qu’avez-vous organisé lors de la première édition ? 

• À Cayenne par exemple, trois jeunes de 8 à 14 ans ont pu découvrir la danse avec l’association Danse Propulsion. Mais aussi la musique et plus particulièrement les percussions, au sein de l’association Tanboulévé.

• À Montsinéry, YANA Loisirs a réuni toute une fratrie autour du football : dix jeunes de 6 à 14 ans, dont cinq frères et sœurs, ont pu évoluer à l’UFC Montsinéry-Tonnégrande.

• Mais le football, ça n’est pas que pour les garçons ! À Macouria, onze jeunes filles, de 12 à 16 ans, ont pu intégrer le club de football Dynamo de Soula.

Qu’espérez-vous avec YANA Loisirs ? 

Notre objectif est réellement d’impulser l’engagement des jeunes éloignés du système scolaire, isolés ou dont les parents n’ont pas forcément les moyens de favoriser des activités extra-scolaires.

L’idée c’est de favoriser l’émulation. Le loisir est aussi bien un prétexte à échanger qu’un moyen réel pour rassembler.

« Ce que la Collectivité territoriale de Guyane souhaite faire, c’est rendre l’offre de loisirs plus accessible et aider à l’épanouissement de chacun de ces jeunes dans la société. »