Travailler des produits locaux, issus d’une agriculture certifiée bio et les rendre accessibles au plus grand nombre, c’est l’une des promesses faites aux consommateurs par l’Iguaflhor.  – Photo Lou Denim

L’objectif de l’Iguaflhor (Association interprofessionnelle guadeloupéenne des fruits et légumes et de l’horticulture) est de regrouper producteurs, distributeurs ou encore les acteurs du monde de l’agro-transformation. Mais aussi se démarquer par des démarches de certification et se tourner notamment vers l’agroécologie.

Fournir des produits bio de qualité

Chacune des quatre Organisations de Producteurs (OP) existante en Guadeloupe est dans une démarche de certification (Bio, haute valeur environnementale, etc.). Cette approche permet de démarquer la production de qualité issue des agriculteurs adhérents.

Forte d’un réseau dense et d’échanges fréquents entre les différents acteurs de la filière, l’interprofession entend ainsi fournir aux Guadeloupéens des produits de qualité.

« Tous les acteurs du monde agricole organisé sont réunis au sein de l’Iguaflhor. »

C’est ce qu’explique Alex Bandou, exploitant agricole et gérant de la Sicapag. « De fait, nous devrions être en mesure de résonner avec un esprit Guadeloupe », poursuit M. Bandou, qui salue le travail de courroie de transmission joué par l’Iguaflhor permettant aux acteurs du secteur de se réunir et d’échanger pour le rendre plus fort.

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La Sicapag et l’Iguaflhor : un travail commun

Une des illustrations de cette orientation réside dans le travail réalisé conjointement avec la Sicapag, Organisation de producteurs (OP), spécialisée dans les fruits et légumes frais, les plantes aromatiques et les fleurs.

Cette OP implantée à Petit-Bourg, née il y a plus de vingt ans, a fait un pari, celui de la certification en agriculture biologique. Même si le développement du bio est encore marginal, la Sicapag a la volonté de tendre vers une agriculture plus propre.

L’idée est d’« apporter de la santé dans l’assiette, mais aussi de venir en aide à notre planète qui souffre énormément ».

Se convertir au certifié bio

Un choix qui implique patience et engagement puisque trois années sont nécessaires pour être certifié bio.

Ce type de production nécessite d’obtenir des certifications et oblige au respect de pratiques éthiques et d’un cahier des charges bien précis. Toutes les terres doivent être analysées pour déceler la présence potentielle de la chlordécone, les techniques de production sont soumises à des contrôles réguliers.

Les agriculteurs s’engagent notamment à ne pas utiliser de produits chimiques tels que les pesticides ou les fongicides. C’est pourquoi la Sicapag accompagne les agriculteurs dans cette démarche et salue les efforts réalisés pour tendre vers un mode de production respectueux de la santé et de l’environnement.

La garantie de la qualité jusqu’à l’assiette

Grâce à la structure de l’OP et à ses relations avec les producteurs, la Sicapag assure une traçabilité des productions et leur conditionnement juste après leur récolte. Les fruits et légumes bio ne sont par exemple pas stockés avec les autres.

C’est ainsi que la Sicapag est en mesure de fournir aux Guadeloupéens des produits locaux de qualité.

« Il ne faut pas que l’agriculture biologique soit destinée à une élite, mais bien à la portée de tous les Guadeloupéens. »

IGUAFLHOR
FB @iguaflhor