Photo Alexandre Julien, Gilles Gumbs, PDG de Tintamarre
Reconstruction. Trois ans après l’ouragan Irma qui a frappé Saint-Martin, le projet Tintamarre participe à la reconstruction des infrastructures numériques en accompagnant l’enfouissement du réseau de télécommunication électronique de l’île qui, jusqu’à présent, était en aérien, et qui de ce fait a été détruit dans sa quasi-totalité en 2017.
La SAS Tintamarre a vu le jour en septembre 2020 à l’initiative de la collectivité de Saint-Martin, de la Banque des Territoires et de l’opérateur Dauphin Telecom Infrastructure.
« Irma est la cause inédite d’une fracture numérique importante entraînant des inégalités sociales exacerbées et constituant un frein à la reprise des activités économiques » explique Gilles Gumbs, PDG de Tintamarre.
« Tintamarre s’inscrit parfaitement dans le schéma directeur d’aménagement numérique du territoire actualisé en 2020 et dans lequel les fournisseurs d’accès internet se mobilisent pour offrir du Très Haut Débit (THD) aux Saint-Martinois à l’échéance 2023. »
« L’objectif de Tintamarre est de reconstruire des supports de réseaux Telecom détruits par Irma pour permettre ensuite aux opérateurs de déployer la fibre optique. »
Tintamarre, une technologie performante
Tintamarre agit en tant qu’opérateur de fourreaux.
« Une fois construit par Tintamarre, les fourreaux sont ensuite loués aux opérateurs qui se chargent de déployer la fibre optique. L’enfouissement présente l’avantage d’être une solution résiliente pour le territoire face aux risques naturels et d’assurer une pérennité des réseaux THD qui, jusqu’à présent, étaient aériens » précise le PDG
D’ici 2023, date prévue de fin des travaux, 72 000 mètres de fourreaux devraient être enterrés permettant ainsi de couvrir 100 % des foyers saint-martinois en très haut débit. Quatre appels d’offre ont été lancés pour l’exécution et le suivi des travaux.
« Nous avons sélectionné des entreprises expertes dans le domaine du génie civil, qui sont pour la plupart saint-martinoises et qui disposent d’une bonne connaissance du territoire. Les marchés ont par ailleurs une clause d’insertion sociale par l’activité économique » rajoute-t-il.
« L’idée est, dans la mesure du possible, de faire participer les Saint-Martinois à la reconstruction de leur réseau numérique et ainsi de générer de l’emploi sur Saint-Martin. »
Des coûts d’investissements importants
Le projet Tintamarre représente un coût total estimé à 9 M€. « Aujourd’hui, nous avons une subvention du FEDER qui s’élève à 1,5 M€, une subvention de l’État de 5 M€, auxquelles il faut rajouter les prises de participation en fonds propres des trois actionnaires. »
« Tous les fonds vont être investis dans la reconstruction. Nous avons limité nos coûts de fonctionnement pour respecter l’enveloppe budgétaire assignée. Mon rôle consiste à coordonner l’ensemble des acteurs impliqués dans ce projet. »
« Le projet Tintamarre est une initiative publique et privée qui souhaite apporter une solution concrète et efficace à la fracture numérique engendrée par une catastrophe naturelle, au service de l’intérêt général des Saint-Martinois » conclut le PDG.
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