Avec l’Iguaflhor, les produits locaux s’invitent à la cantine 

IGUAFLHOR

Culture locale. L’Iguaflhor permet de fournir, à travers les OP (Organisations de Producteurs), des produits locaux de qualité, tracés et en quantité, aux cantines scolaires. Explications d’Alex Bandou, Gérant de la SICAPAG. – Texte Audrey Juge

Comment l’Iguaflhor, à travers les organisations de producteurs telles que la SICAPAG, permet-elle de répondre aux enjeux du bien-manger à l’école ?

Alex Bandou :  Je suis convaincu que la nature nous met à disposition ce qui est bon pour nous là où l’on vit. Pour un enfant, qui créé ses références gustatives entre 0 et 4 ans, il est donc essentiel d’être nourri avec une alimentation locale afin de prendre les meilleures habitudes alimentaires, dès le plus jeune âge.

« Pour un enfant, qui créé ses références gustatives entre 0 et 4 ans, il est essentiel de prendre les meilleures habitudes alimentaires, dès le plus jeune âge. »

Aujourd’hui, les organisations de producteurs telles que la SICAPAG, la SICACFEL, la SICA Les Alizés et Caraïbes Melonniers affiliées à l’Iguaflhor, produisent en quantité, en qualité et en régularité pour toutes les cantines scolaires qui souhaitent s’engager plus loin dans l’éducation alimentaire. Nous investissons de plus en plus sur ce champ-là car si on souhaite une complète réconciliation du peuple guadeloupéen avec sa production locale, cela passera nécessairement par les enfants, d’où l’importance de la restauration scolaire.

Quels avantages présentent les produits issus des organisations adhérentes à l’Iguaflhor pour les cantines scolaires ?

L’Iguaflhor garantit la traçabilité, la qualité, la diversité, la fraîcheur et l’approvisionnement régulier des fruits et légumes locaux. Que ce soit dans la production traditionnelle ou le bio, les cantines scolaires peuvent compter sur le respect des normes et exigences sanitaires des organisations et producteurs affiliés. L’Iguaflhor répond à leurs demandes de volumes par la fédération d’une grande variété de producteurs et de productions, participant ainsi à la diversification alimentaire des enfants.

« Que ce soit dans la production traditionnelle ou le bio, les cantines scolaires peuvent compter sur le respect des normes et exigences sanitaires des organisations et producteurs affiliés. »

Et pour les organisations de producteurs adhérentes, les cantines scolaires sont un marché intéressant en termes de volumes. Un rapport gagnant-gagnant pour toutes les parties prenantes ?

Effectivement ! Les organisations de producteurs adhérentes à l’Iguaflhor, qui organise la filière autour de tous les acteurs de la production locale, peuvent répondre aux appels d’offres des cantines scolaires, permettant ainsi aux producteurs de pérenniser leur production et garantir des volumes. Néanmoins, pour que ce schéma vertueux fonctionne, il faut que tout le monde joue le jeu. Nous avons besoin de pouvoir compter sur la régularité des paiements des collectivités afin que nos producteurs, en bout de chaîne, puissent maintenir leurs productions.

Quels sont les autres débouchés possibles pour les OP auprès des collectivités ?

Le projet Lizinsantral est un exemple d’opportunité intéressante pour les OP et le développement de la filière. Ce projet, qui prévoit la création d’une unité de transformation dans le Nord Grande-Terre afin de fournir une production pré-préparée aux cantines scolaires, est une source de débouchés importants en termes de volumes et de valorisation de la production locale guadeloupéenne. Car le bénéfice du bien-manger local va au-delà de l’aspect financier pour la Guadeloupe, il s’agit de l’avenir de nos enfants et de leur santé.