Association. L’interprofession guadeloupéenne réunit les acteurs de la filière fruits, légumes et horticulture en maillant approvisionneurs, producteurs, agro-transformateurs et distributeurs dans un réseau fort et solidaire. Ainsi, l’Iguaflhor offre de nombreux avantages à ses adhérents et aux consommateurs. (Texte Audrey Juge, Photo Lou Denim)

Comment décririez-vous les bénéfices de votre adhésion à l’Iguaflhor ?

Cyril Guédon, directeur de Carrefour Contact Saint-François : L’Iguaflhor nous permet, avant tout, de garantir un approvisionnement en matières premières régulier, varié, tracé et de qualité tout au long de l’année ! Elle facilite la mise en relation avec nos producteurs, ce qui leur permet une meilleure planification des productions selon nos besoins et qui nous permet, nous, de proposer à nos clients les meilleurs produits aux meilleurs prix.

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Les labels des producteurs locaux sont-ils différenciant pour les consommateurs selon vous ?

Ces labels de Haute Valeur Environnementale de niveau 2 ou 3 ne sont pas forcément parlants pour les clients. Nous leur évoquons plutôt une agriculture raisonnée. Au sein de notre enseigne, ce sont les produits locaux et les producteurs que nous mettons en valeur. Proposer dans nos étals une tomate de Saint-François ou de Basse-Terre, issue des productions de l’Iguaflhor, est une garantie de qualité.

« Nous priorisons la production locale pour soutenir notre économie territoriale, et favoriser les circuits courts, garants de respect écologique et de fraîcheur des produits. »

Quelle part représentent les produits locaux dans la totalité des fruits et légumes que vous proposez ?

Nous sommes à 90 % de produits locaux. Nous priorisons, depuis longtemps déjà, la production locale, à la fois pour soutenir notre économie territoriale, mais aussi pour favoriser les circuits courts, garants de respect écologique et de fraîcheur des produits. D’autre part, il est très important de consommer local pour la population guadeloupéenne, mais aussi pour les touristes, nombreux sur notre bassin géographique. Si nous faisons appel à des produits d’import, c’est uniquement dans le cas où la production locale ne pourrait pas fournir. Par exemple, il y a 10 ans, on ne produisait pas de salade sucrine en Guadeloupe. Aujourd’hui, c’est de la sucrine locale que nous distribuons et nous en sommes très fiers. Le but, c’est que la production locale suffise. Il y a encore des agrumes que nous sommes obligés d’importer car ils ont subi ici des attaques sanitaires, mais nous serions heureux de retrouver ces produits locaux demain dans nos rayons.

« Nous sommes à 90 % de produits locaux. Le but, c’est que la production locale suffise. »

Justement, pensez-vous qu’il soit possible d’atteindre l’auto-suffisance alimentaire en fruits et légumes en Guadeloupe ?

Je pense qu’en général, toute la production guadeloupéenne est plébiscitée et écoulée sur le territoire. En cas de surproduction, comme pendant le confinement notamment, nous mettons tout en œuvre pour aider nos producteurs à vendre leurs fruits et légumes. Néanmoins, il n’est pas possible, selon moi, d’être à 100 % autosuffisant car nous ne pouvons pas produire toute la diversité des légumes et fruits attendus par les consommateurs, tels, entre autres, les pommes de terre, les oignons, l’ail ou l’échalote.

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Que répondez-vous au fait que la production locale est parfois plus chère que la production importée ?

Comparée à la production caribéenne, les prix de nos produits sont un peu plus élevés. Mais au regard de la qualité de cette production, qui respecte des normes bien plus strictes en matière d’utilisation de produits phytosanitaires et de conditions de production, nos produits guadeloupéens sont meilleurs en goût et en qualité. Acheter des fruits et légumes locaux incarne, pour nos clients, la garantie de consommer des produits sains et tracés. Je connais personnellement la majorité des producteurs chez qui nous nous fournissons, ainsi que leurs exploitations et leurs pratiques, je sais que l’on peut consommer leurs productions les yeux fermés.

L’Iguaflhor en chiffres

13 ans d’existence
4 organisations de producteurs (SICACFEL, Caraïbes Melonniers, SICAPAG et SICA Les alizés)
130 à 150 agriculteurs affiliés
Plus de 100 productions différentes
10 à 13 000 tonnes annuelles de fruits et légumes commercialisés

Iguaflhor
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