Yémouna et son parcours Corps à cœur 

La Guadeloupe connaît sa voix, son visage. Elle a grandi avec eux, elle rayonne aujourd’hui pour son territoire. Animatrice, consultante, auteure, organisatrice d’évènements et influenceuse, Yémouna cumule les casquettes dans le seul objectif d’aider ses compatriotes à « améliorer et préserver leur capital santé ». 

Texte Stacy Top – Photo Lou Denim

Avec ses lunettes rouge vif, son regard pétillant et le sourire aux lèvres, Yémouna Linik raconte son histoire tumultueuse  : de ses multiples combats au corps à corps qui l’ont amenée aujourd’hui à être une ambassadrice sport et santé, à ses plus beaux succès.

Yémouna : de la chenille au papillon

À seulement six ans, Yémouna est aussi effervescente qu’aujourd’hui. Elle vit à Capesterre, et comme beaucoup d’enfants du pays, elle doit finir son assiette à tout prix. « Je n’ai jamais compris pourquoi on force nos enfants à manger en grande quantité, quand ils n’en ont pas forcément besoin  ! » Le combat de toute une vie commence. « L’obésité est une véritable maladie répertoriée par l’Organisation mondiale de la santé, mais qui n’est pas suffisamment reconnue chez nous, malgré son omniprésence. J’ai toujours été sportive, mais les causes de cette maladie sont multiples : génétique, psychologique, maladies chroniques sous-jacentes. Attention, je ne dis pas qu’il faut être mince. Mais il faut prendre soin de son corps. L’obésité peut avoir des conséquences terribles sur la santé et augmente les risques de développer toutes sortes de pathologies. » Yémouna enchaîne les régimes, en vain, avant d’entamer en 2013 un parcours médical orienté vers une solution réfléchie et adaptée pour elle : une procédure de réduction du volume de l’estomac. « 10 ans de sleeve  » qu’elle célèbrera en grande pompe cette année avec tout son réseau !

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Préserver son capital santé

Aujourd’hui, la quadragénaire s’est donnée pour mission de sensibiliser et d’informer sa communauté. Elle raconte son parcours dans son livre « De la chenille au papillon » qui fera l’objet d’une réédition 2023. Grâce à son authenticité, qui est sa marque de fabrique, cette tatie des Guadeloupéens a réussi à fédérer un public large et engagé. Sur ses réseaux, elle conseille ses copines. « Il n’y a pas de meilleur moyen que de démontrer par l’exemple. Je pourrais être là à dire faites ce que je dis, mais je pense être bien plus efficace et proche de ma communauté en leur montrant ce que moi je fais. Je garde une attitude positive (mais attention, pas trop non plus), je veux permettre aux copines d’atteindre leur next level, car tout ce que je fais a pour but de m’élever et de grandir et c’est aussi ce que je veux pour mes pairs  ! » Concentrée sur trois axes principaux – sport, santé et culture –, son domaine de prédilection reste la santé physique et mentale. « Est-ce que les Guadeloupéens savent que plus de 25 % des femmes souffrent de fibromes, et plus particulièrement les femmes noires ? » Deux ans après avoir vécu une embolisation, la marraine de l’association Amazones partage son expérience avec ses abonnés.
« Mon but n’est pas de m’appesantir sur mon vécu. Dès que je trouve une solution à un problème, un bon plan, une astuce, à ce moment je partage avec les copines ! Par exemple, suite à cette procédure, j’ai fait un live avec le Dr Lurel pour apporter un regard d’expert et échanger tous ensemble. » Pour Yémouna, ses réseaux sont une plateforme qu’elle se doit d’utiliser pour faire passer ses messages et faire entendre sa voix. Et pour aller plus loin, elle organise des événements autour du sport et de la santé qui l’emmènent encore plus près de sa communauté.

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Engagée et entreprenante

Yémouna est une passionnée. « Avec mon expérience, je suis capable d’identifier les éléments qui permettent de développer une entreprise et surtout sa communauté. Au départ, je suis animatrice et consultante. Au sein de mon entreprise, je me suis entourée de professionnels du milieu : community manager, équipe vidéo… » Pour elle, il est crucial d’entretenir des vibrations positives aussi bien personnellement que professionnellement : elle consacre son temps libre à son bien-être, à la musique, au développement personnel, au sport, et à la lecture. « Ça peut paraître anodin, mais avant je confondais sommeil et appétit. J’ai appris à prendre soin de moi en dormant suffisamment. Et puis chez moi, la semaine commence avec les Lundis Chill  ! Je peux travailler le week-end, mais le lundi, je me détends et c’est sacré ! » En résumé, vivre pour soi, à l’écoute de son corps et de son mental, pour vivre plus longtemps et en meilleure santé ! Un modèle d’espoir et de résilience, pliyé pa kasé.

Instagram : @yemouna_linik