La Martinique fait cap sur la Caraïbe et le reste du monde

EWAG

Larry Lamartinière, jeune martiniquais chargé de mission en relations internationales, nous délivre son point de vue sur la rentrée 2018 : une Martinique résolument ouverte à la Caraïbes et bien plus !

Peux-tu te présenter en quelques lignes

Larry Lamartinière : Après une classe préparatoire littéraire au lycée de Bellevue, j’ai intégré Sciences Po Bordeaux en 2009 où j’ai suivi un double master en sciences politiques et relations internationales. J’ai également un M2 de l’Université des West Indies à la Jamaïque. J’ai pu bénéficier de son expertise sur la coopération régionale, avant de travailler aux Nations Unies à Trinidad & Tobago. Fort de mes expériences à l’étranger, je suis récemment rentré au pays pour m’impliquer dans la mise en œuvre de projets de coopération internationaux auprès des collectivités.

Pourquoi as-tu décidé de rentrer en Martinique travailler dans les relations internationales ?

J’ai le sentiment que le Martiniquais s’approprie de plus en plus son identité caribéenne et prend conscience que son insularité n’est plus un frein dans un monde globalisé. Il est très intéressant de voir que les institutions locales et les acteurs privés s’emparent du sujet et font cap sur le reste du monde. La « diplomatie territoriale » et le « marketing territorial » sont des secteurs d’activité nouveaux où tout est à construire. Pour exemple, l’adhésion récente de la Martinique à l’Organisation des Etats de la Caraïbe de l’Est (OECS) offre une réelle fenêtre d’opportunité pour notre ouverture commerciale,  la facilitation des déplacements dans la zone, la coopération éducative, culturelle sans oublier l’enjeu d’une réponse coordonnée face aux effets du changement climatique. 

Selon toi, quelles seront les grandes nouveautés pour cette rentrée en termes d’ouverture à l’international de nos territoires ?

La Martinique est un véritable vivier d’opportunités car elle est à la fois Caraïbe, Amériques, Europe : notre territoire devrait profiter de la dynamique des nouvelles routes maritimes offertes par l’extension du Canal de Panama et de l’accroissement du trafic aérien mondial. Les conséquences du Brexit pourront également être l’opportunité de nous positionner comme porte d’entrée du marché européen dans les Amériques. Même le Japon et la Chine, pourtant très éloignés de nous, témoignent d’un vif intérêt pour notre patrimoine naturel, culturel et industriel. Enfin, grâce au numérique, on assiste avec enthousiasme à la structuration de véritables réseaux d’entraide de la diaspora martiniquaise. Tenez-vous prêts car la rentrée sera riche en sommets et séminaires de coopération !

Quel est ton conseil pour la jeunesse antillaise ?

N’oubliez pas ces mots de Derek Walcott qui disait :« I read, I travel, I become » ( “Je lis, je voyage, je deviens”)

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