Claudine Robinson est déléguée commerciale des rhums Saint-Maurice, une marque unique en son genre car elle présente la particularité d’être… la seule distillerie Guyanaise en activité. Une position incongrue que beaucoup pourraient envier mais qui nécessite malgré tout un travail constant pour évoluer en même temps que le marché.

Quel est le poids des rhums Saint-Maurice sur les marchés guyanais et antillais ?

Les rhums Saint-Maurice représentent aujourd’hui 60% du marché local, nous sommes présents en Métropole mais totalement absent du marché antillais.

 

Vous êtes aujourd’hui la seule rhumerie de Guyane : c’est une position envieuse ou délicate ?

Nous sommes effectivement la dernière distillerie en activité en Guyane. Une position envieuse ?
Oui mais c’est également une position délicate. Envieuse car nous sommes le seul rhum local, le produit se positionne seul et est facilement reconnu ; délicate car il est très difficile pour une PME comme la nôtre d’être seule dans une filière (par exemple certaines aides peuvent être prévues pour la filière dans les autres départements mais pas pour la Guyane), notre voix étant la seule dans la filière en Guyane, elle aurait bien sûr plus de poids si nous étions en nombre (c’est bien connu l’union fait la force).

 

La Belle Cabresse, la Cayennaise et le Cœur de Chauffe sont des rhums bien installés, connus et appréciés du grand public. Comment vous y prenez-vous pour élargir votre gamme de consommateurs ?

Pour l’instant en diversifiant le packaging et le conditionnement afin de mieux répondre aux demandes du consommateur.

 

Sur le plan du marketing, de nombreux rhums martiniquais et guadeloupéens ont fait le choix de rompre avec leur image traditionnelle pour tendre vers la modernité. Quelle est votre position vis à vis de cette évolution ?

Nous ne pensons pas qu’il y a une rupture avec l’image traditionnelle. L’image traditionnelle pour le rhum est toujours très présente aux Antilles comme en Guyane. En revanche, pour conquérir des niches effectivement il y a une tendance vers la modernité et nous sommes en accord avec ceci.

 

L’excellence des rhums des Antilles-Guyane n’est plus à démontrer, mais les consommateurs sont toujours demandeurs de nouveaux concepts et de nouveaux goûts… avez-vous des projets pour répondre à cette demande qui évolue rapidement ?

Comme vous le savez nous sommes en phase de modernisation de notre outil de production et une fois cette étape franchie, nous serons bien sûr prêts à répondre aux demandes de nos consommateurs.