Reprise d’entreprise : success story du Garage Petite Cocotte 

Pour devenir son propre patron, il ne faut pas forcément partir de zéro… Parfois c’est la reprise d’entreprise qui constitue la meilleure stratégie. La preuve avec Loïc Lechallier et le garage Petite Cocotte. – Photo Jean-Albert Coopmann

Formé en école de commerce, spécialisé en optimisation de processus et gestion de projet, Loïc Lechallier avait tous les outils nécessaires pour mener des projets de restructuration de modèles d’affaires fragilisés.

A partir de 2010, il s’est focalisé sur les garages automobiles, secteur dont de nombreux acteurs se retrouvaient dans des difficultés financières récurrentes, faute d’une bonne gestion et d’une bonne « logique économique ».

Acheter son propre garage

Prix des pièces, prix de main d’œuvre, tarif d’assurances… « il y avait beaucoup à faire », décrit Loïc Lechallier. Comme une dizaine de garages avant lui, le garage Petite Cocotte s’est présenté en difficultés financières en 2017.

Après 32 ans d’existence, il était à vendre. Loïc Lechallier l’a racheté et il est devenu « un chef d’entreprise qui entretient la mobilité de ses clients », comme il se plaît à le dire. 

Nouveaux services 

« La comptabilité était très bien tenue et c’est ce qui m’a donné confiance dans cette reprise », explique-t-il. Jusqu’alors garage automobile tout ce qu’il y a de plus classique, le garage Petite Cocotte a étoffé son offre et sa qualité de services pour proposer une nouvelle expérience aux clients.

Pas de cambouis ni de désordre, l’enseigne a balayé les clichés pour créer un centre auto complet, un « spa automobile » qui compte aujourd’hui neuf employés, dont six présents au moment du rachat. 

Reprise réussie

Prescrire aux autres c’est une chose, l’appliquer pour son propre compte avec son propre garage en est une autre.

L’homme voulait créer une offre unique, parfaire l’expérience client et apporter de nouveaux services : une plateforme de vente de pièces détachées d’occasion, une autre de location de véhicule d’occasion sans durée…

Deux projets peu séduisants pour des banques mais qui ont passé les sélections de Réseau Entreprendre. Le jeune chef d’entreprise a alors pu bénéficier d’un prêt à taux zéro et de l’accompagnement d’une marraine, Dorothée de Reynal.

« Ma marraine Réseau Entreprendre m’a apporté une expérience et un regard qui n’ont pas de prix », décrit-il.

« Le chef d’entreprise est souvent très seul pour prendre des décisions, le parrainage m’apporte un soutien déterminant depuis le début ». En l’espace de deux ans, Loïc Lechallier a trouvé sa place, embauché et développé son offre et son concept.

Une aventure difficile ? « Question d’outils et de bonne gestion », encourage-t-il.