Béatrice Edwige est une sportive de 27 ans d’origine guyanaise; elle passe son enfance à Mana puis à Saint-Laurent-du-Maroni qu’elle quitte au cours de son année de sixième pour la France. En août dernier, la jeune femme participe aux Jeux Olympiques de Rio. Elle fait partie de la sélection féminine française de handball qui s’est inclinée en finale face aux Russes, obtenant ainsi l’hono-
rable médaille d’argent.

Par Audrey Ollon

Plusieurs semaines après la fin des Jeux Olympiques, Béatrice Edwige – pétillante jeune femme d’origine Guyanaise – n’en revient toujours pas de ce qu’elle a vécu. “C’est une grande joie car nous avons été médaillées olympiques ! C’est indescriptible”, explique celle qui concourrait avec la sélection féminine française.

Béatrice a le sport dans la peau. Elle commence par l’athlétisme à Mana – sa région d’origine – avant de poursuivre en Métropole où elle s’intéresse au handball. D’un caractère optimiste, la jeune femme a depuis son plus jeune âge poursuivi ses rêves, munie d’une volonté sans faille; un leitmotiv qu’elle souhaite partager avec tous les jeunes Guyanais qui souhaitent s’investir dans une carrière sportive. “Je veux leur dire d’être conscients que pour réussir, il n’y a que le travail qui paye ! Je suis une personne qui croit en la valeur travail; en travaillant on peut tout obtenir… Il faut croire en ses rêves, se donner les moyens d’y arriver”, explique-t-elle. “Si j’ai réussi, c’est parce que je m’en suis donné les moyens, comme mes parents! » poursuit-elle. « Mais je n’étais pas la seule à y croire; il faut que les gens qui les entourent soient confiants et permettent ainsi aux jeunes d’y arriver, et c’est d’autant plus vrai dans l’Ouest Guyanais”.

La jeune femme, qui reste très attachée à sa région d’origine où vivent ses parents et sa tante, espère dans les mois qui viennent retourner quelques jours chez elle afin que ses proches “matérialisent” avec elle cette victoire. Ensuite, elle souhaite “continuer le hand le plus longtemps possible”, même si elle songe déjà à sa reconversion, qu’elle souhaite plus facile grâce à son nouveau titre. “Un titre de vice championne olympique, ça peut aider pour faire évoluer une carrière !”, conclut-elle.