Jeune diplômée dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises, Jennifer Custos est revenue dans sa région natale, la Guadeloupe.

Quel déclic a eu lieu pour qu’elle s’y intéresse ? Quel exemple de RSE peut-on mettre en place aux Antilles-Guyane ? Jennifer Custos nous explique.

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Comment vous êtes-vous intéressée à la Responsabilité Sociale des Entreprises ?

J’ai découvert la RSE en 2015 lors d’un stage dans une ONG, en Inde. Durant cette expérience, j’ai eu l’occasion de participer à une mini formation d’introduction à la RSE certifiée par l’ONU.

À cette époque, une loi récente obligeait les grandes entreprises à dédier 2% de leur chiffre d’affaires à des projets RSE.

Ce fut une véritable révélation pour moi, car ce domaine me permettait d’allier mes compétences en management et mon intérêt pour les questions environnementales et sociétales ! J’ai alors décidé d’orienter ma formation dans cette voie.

Ainsi, après avoir obtenu ma Majeure en communication à l’Inseec Business School, j’ai bifurqué vers le MBA « Management de la RSE et performance des organisations » à l’institut Léonard de Vinci, car pour moi, c’est l’une des meilleures formations en RSE en France.

Quelles sont vos autres expériences en rapport avec la RSE ?

Après mon séjour en Inde, j’ai travaillé six mois en Malaisie au sein d’une entreprise sociale spécialisée dans l’Upcycling (action de transformer des déchets en produits de meilleure qualité que ceux d’origine) en tant que chargée de projet RSE.

Mes missions principales consistaient à :

J’ai également passé un an au sein de BNP Paribas en tant que chargée de communication RSE.

Je contribuais au développement de la communication responsable, à la sensibilisation des salariés au développement durable, au développement du volet mécénat et à l’établissement du reporting RSE.

Avez-vous des exemples de RSE mise en place dont on pourrait s’inspirer dans les entreprises des Antilles-Guyane ?

J’en ai un en tête. En France hexagonale, le trajet domicile-travail est considéré comme pénible par de nombreux salariés et a des impacts environnementaux négatifs importants.

De plus en plus d’entreprises incitent leurs salariés à utiliser des modes de déplacements durables comme les transports en commun, le covoiturage, l’autopartage et le télétravail qui permet aux collaborateurs de travailler à distance plusieurs fois par mois.

Ces solutions ont des avantages très intéressants.

D’abord environnementaux car ils permettent de baisser les émissions de CO2 et des autres gaz polluants.

Ensuite économiques car cela réduit fortement les frais de transports pour les salariés et les coûts d’absentéisme pour les entreprises grâce au télétravail.

Enfin sociaux puisque les transports de type autopartage et surtout de covoiturage permettent de développer du lien social, tandis que le télétravail améliore les conditions de travail.

Le développement de la mobilité durable me semble essentiel aux Antilles-Guyane.

Dans l’exemple précédent, cela aiderait à diminuer sensiblement les embouteillages que l’on connait aux heures de pointe. En plus, il est facilement accessible à nos TPE et PME locales.