Sport de haut-vol. Si jongler le sport et les études semblaient déjà compliqués,  la crise n’a fait qu’aggraver les choses… Mais rien ne freine le perchiste Isack Palats, ni la pandémie et ni  la barre ! Le guyanais vient de battre son nouveau record au saut à la perche en franchissant la barre à 5m15.

C’est après avoir obtenu un Bac Littéraire, qu’il commence sa première année de Licence en STAPS. Outre les études, il continue ses entraînements au club ATHLE à Bordeaux,  et aujourd’hui il fait partie du groupe Objectif Perche Atlantique (OPA).

D’une famille d’athlètes, le père d’Isack, Frédéric Palats, a été, lui aussi, perchiste. En plus de partager sa passion, il a été son entraîneur durant deux ans à Biscarrosse.

Malgré le confinement, les études par distanciel, ou le manque d’espace pour continuer les entraînements… Isack, 19 ans, a réussi à augmenter ses performances et à battre son nouveau record. 

Isack Palats - perchiste guyanais
Isack Palats by Kupima

De petites habitudes, de grands résultats

Les sportifs sont bien connus pour « l’encadrement militaire » : se lever, s’entraîner, bien s’alimenter… Isack explique que ce type d’encadrement est important pour maintenir le physique, mais aussi pour augmenter ses aptitudes dans le quotidien.

Bien que cela soit évident, créer et maintenir un rythme de telle ampleur demande beaucoup d’efforts – mais pas toujours physiques.

Outre la charge des entraînements, s’ajoute celle des études. En étant dans une Licence en STAPS, les cours théoriques font parties de son quotidien. Comme tous le sportifs de haut niveau, Isack a quelques petits avantages : avoir le droit d’aménager son emploi du temps.

« Heureusement, j’ai un planning aménagé avec mes entraînements grâce à mon statut d’athlète de haut niveau.  Mais cela ne fait pas tout. »

« L’organisation personnelle est primordiale, car le sport demande une bonne hygiène de vie entre le sommeil, l’alimentation et les entrainements… »

Isack Palats - perchiste guyanais
Isack Palats by Kupima

Etre un sportif par temps de confinement

Ainsi que tous les secteurs, le sport a été très touché face à la fermeture de tous les espaces dédiés aux sportifs. Bien que cela soit souhaitable, le télétravail n’est pas évident pour tous. Quelques mesures ont été prises pour maintenir les activités malgré le contexte.

Le Ministère des Sports a même créé un « Guide d’accompagnement des sportifs de haut niveau et professionnels », en proposant une adaptation et « un retour » en toute sécurité aux sportifs qui ont été inactifs quelques mois. Certains sportifs, dont Isack, ont eu le droit de continuer les entraînements en extérieur pendant le confinement.

« Contrairement à certains sportifs, j’ai eu la chance d’être sur la liste ministérielle et, par la suite, avoir une saison en salle, ce qui m’a permis de continuer mes entraînements. » Mais cela n’a pas toujours été le cas.

« Durant le premier confinement, j’ai dû m’adapter à la maison… Ce qui n’est pas très commode pour un perchiste ».

« Malgré la situation, je n’avais pas perdu de vue mes objectifs. Je me suis efforcé de garder une forte intensité d’entraînement en faisant preuve d’imagination. » 

C’était ma façon à moi d’optimiser tout ce temps de confinement. Finalement, je l’ai plutôt bien vécu : j’ai battu mon record à chaque compétition ! 

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Un accompagnement indispensable

A quelles aides les sportifs de haut niveau ont-ils droit ? Il existe plusieurs types d’aides, indépendamment de la catégorie de l’athlète (Senior, Jeune, Reconversion, Espoir…).

Elles peuvent être délivrées selon la nécessité du sportif, mais aussi ses compétences, telles que « les primes à la performance » ou encore grâce à une médaille olympique.

« Grace à mes résultats, j’ai eu droit à des indemnités de mon club et de la ligue d’athlétisme. Leur soutien nous aident – mon groupe et moi – à financer les déplacements aux compétitions, ou à acheter des matériaux, comme les perches. »

Les Collectivités territoriales délivrent également une aide aux jeunes sportifs. En Guyane, cette somme peut aller jusqu’à 2000 euros selon le site de la CTG. Les jeunes peuvent avoir accès à ce dispositif que ça soit pour intégrer une structure de haut niveau, ou pour avoir accès aux établissements hors du territoire.

La CTG mentionne l’importance de maintenir ces dispositifs face aux contraintes financières que beaucoup des jeunes sportifs rencontrent durant leurs carrières : « La détection d’un jeune sportif, engage les familles à effecteur des choix financiers. Ces derniers peuvent être un frein à la progression du jeune d’où la volonté de la Collectivité de soutenir ces familles et ces jeunes dans leur démarche de poursuite d’un projet ambitieux. »

Le privé fait son apparition aussi, en proposant des partenariats à court et à long terme afin de repérer des grands talents, qui souvent sont cachés en Outre-mer, comme c’est le cas d’Isack, ambassadeur de la marque KUPIMA par DECATHLON.

Isack Palats
07 62 36 47 68 • ipalats@hotmail.com
Instagram @isack.973