Si le contexte géo-sanitaire reste encore tendu ces dernières semaines, le ministère des Outre-mer a présenté, durant les grandes vacances, son plan de relance pour la rentrée 2020. Une reprise économique qui exige la prise en compte des spécificités des territoires et la protection des environnements. 

Les Outre-mer, principaux bénéficiaires d’aides européennes 

Dans le cadre des négociations à Bruxelles, la France a porté avec force des demandes spécifiques pour les territoires d’Outre-mer qui ont été entendues et actées le 21 juillet 2020. Pour ces derniers, cet accord comporte des avancées majeures : ils figurent parmi les principaux bénéficiaires du budget de l’UE.

Des aides pour compenser les surcoûts liés à l’ultra-périphéricité 

Pour les territoires de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte et Saint-Martin, la dotation qui vise à compenser les surcoûts liés à l’ultra-périphéricité (par exemple l’aide au coût du fret pour les entreprises ultramarines) est augmentée de 33%.

Soit un montant total de 1 928 millions d’euros (près de 2 milliards d’euros !) pour l’ensemble des régions ultra-périphériques. Contre 1 400 millions d’euros dans le précédent compromis.

Maintien à 85% du taux de financement maximal

Cela veut dire que l’Europe pourra financer très majoritairement les projets dans les DROM (par exemple des infrastructures), à hauteur de 85% du montant total éligible. Ces fonds permettront de répondre aux principaux enjeux en Outre-mer, en finançant par exemple :

  • La rénovation des réseaux d’eaux et d’assainissement
  • La mise aux normes parasismiques des bâtiments
  • La lutte contre le décrochage scolaire et l’illettrisme
  • Le soutien à la décarbonisation et la R&D des entreprises

Un plan de relance historique : des aides en faveur d’une économie durable 

Par ailleurs, pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques.

Aucun projet qui dégrade le climat ne peut être soutenu et 30% des fonds sont réservés pour la transition écologique.

Plus qu’ailleurs, dans les Outre-mer, la relance économique devra prendre en compte la spécificité des territoires.

« C’est pourquoi il était important d’obtenir plus de moyens pour nos régions ultra périphériques, qui font face à des défis structurels liés à leur éloignement.

Les avancées obtenues au cours du mois de juillet par le président de la République en leur faveur permettent d’y assurer une reprise économique durable, en conciliant croissance et préservation de l’environnement.

Cela constitue une première étape dans la déclinaison des plans de relance par territoire et c’est historique. » explique Sébastien Lecornu, actuel ministre des Outre-mer. 

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