Quand rénovation urbaine rime avec « sécurité, confort et qualité de vie » 

Rénovation urbaine. Répondre aux besoins précis des guadeloupéens en leur garantissant « sécurité, confort et qualité de vie » est la première mission de la SIG. Le bailleur social réfléchit aussi à la conception d’habitats intergénérationnels. Explications avec David Lavenu, Directeur de la Maitrise d’Ouvrage et du Développement. – Texte Willy Gassion

David Lavenu, quelles sont les communes les mieux dotées en logements neufs et celles encore déficitaires ? 

Les communes de la communauté d’agglomération de Cap Excellence sont celles qui sont les mieux dotées en offre de logements neufs. Elles bénéficient depuis plus de 10 ans des programmes de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et ce, notamment sur les secteurs comme Grand Camp aux Abymes ainsi que Lauricisque et Henry IV sur Pointe-à-Pitre. Les communes situées en Nord Basse-Terre et Grande-Terre sont encore déficitaires à ce jour.

La construction de logements neufs suppose que la SIG s’adapte aux réalités climatiques du territoire et au mode de vie des Guadeloupéens. Combien de logements neufs sont construits chaque année et ceux-ci répondent-ils à nos spécificités ? 

Nous construisons en moyenne chaque année près de 400 logements neufs et ceci en tenant compte bien sûr des spécificités du territoire. Nous y attachons une grande importance et c’est cette prise en compte qui fait d’ailleurs le succès de nos programmes. La sécurité, le confort et la qualité de vie sont des critères indissociables et primordiaux dans chacune de nos conceptions.

« Les logements neufs offrent des espaces mieux agencés, davantage de pièces lumineuses et dans le cadre du confort climatique, nous orientons le plus possible les bâtiments dans le sens des alizés. »

À la SIG avec l’aide de nos architectes, les logements neufs sont pensés en fonction des besoins des occupants. Ils offrent des espaces mieux agencés que les anciens logements. Nous optimisons au mieux les surfaces pour offrir le maximum de pièces lumineuses. Dans le cadre du confort climatique, nous orientons le plus possible les bâtiments dans le sens des alizés. Cela permet d’une part, d’avoir une ventilation naturelle sans recours à la climatisation et d’autre part, de faire faire de substantielles économies d’énergie aux occupants.  

Par ailleurs, nos bâtiments tiennent compte bien évidemment des normes cycloniques et parasismiques mais, il est important de souligner que la SIG va au-delà de la réglementation dans ces domaines. Nous avons décidé par exemple, de mettre systématiquement des dalles anticycloniques sur les derniers niveaux de nos appartements. De plus, notre retour d’expériences sur la reconstruction de nos résidences situées à Saint-Martin après le cyclone IRMA, nous a permis de compléter notre cahier des charges techniques en intégrant des critères de conception incontournables.

« Avec le vieillissement de la population et les nouveaux modes de travail, les logements doivent être adaptés et bien réfléchis. »

En quoi la rénovation urbaine participe-t-elle à l’attractivité du territoire ? 

Pour être attractif, la construction de logements neufs doit être synonyme de modernisme, de confort et de sécurité pour les occupants. Mais au-delà de ces paramètres, elle doit aussi répondre aux attentes de nos clients. Avec le vieillissement de la population et les nouveaux modes de travail, les logements doivent être adaptés et bien réfléchis. 

Le raccordement à la fibre, la qualité et la diversité des types de produits proposés dans nos résidences participent aussi à cette attractivité. D’ailleurs, un de nos enjeux fort pour les années à venir est d’offrir des logements et des loyers adaptés aux jeunes guadeloupéens qui souhaitent rentrer « au pays ».

« Nous expérimentons actuellement avec les communes la conception d’habitats intergénérationnels : étudiants, famille, personnes âgées. »

Vos logements ont-ils aussi vocation à développer de nouveaux centres périurbains ou urbains ? 

C’est l’un des objectifs de nos nouvelles constructions. En effet, elles doivent permettre de développer de nouveaux quartiers ou encore redynamiser les anciens. Des transformations possibles grâce au nouvel élan économique apporté par exemple, par les locaux commerciaux ou tertiaires proposés au rez-de-chaussée des immeubles.

En matière de développement de nouveaux centres, nous expérimentons actuellement avec les communes la conception d’habitats intergénérationnels : étudiants, famille, personnes âgées. Ces lieux de vie partagés permettront à la fois de créer de la mixité, des valeurs de solidarité et de lutter contre l’isolement des personnes âgées ou des étudiants. 

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