Infirmière libérale, c’est au gré du temps qu’elle passe auprès de ses patients, que Patricia Levy, Aruhna de son nom de scène, puise l’inspiration pour écrire ses textes ; des histoires d’amour et d’amitié, des histoires fondées sur des réalités qui pourraient tous nous concerner, mais auxquelles la chanteuse attribue un dénouement heureux, « pour faire naître une note d’espoir !»

Le jazz amazonien, une diversité de styles

À 38 ans, la jeune femme réalise un rêve de jeune fille avec la sortie de son premier album prévue en décembre prochain. Dans un style original qu’elle qualifie de jazz amazonien, ses textes font écho aux femmes de Guyane. Ainsi, après « Je trace ma route » en rotation actuellement sur les radios, son prochain single « Fanm jaguar » rend hommage à la fanm jok, la femme forte, audacieuse et courageuse.

« Mes patients de tous âges me font beaucoup de confidences, mes amis également et je m’inspire de toutes ces histoires de vie, c’est ce qui rend mes textes réalistes tout en étant porteurs d’un message positif ».

À la frontière entre le rock, le jazz et des influences latino-américaines, le jazz amazonien réunit différents styles musicaux. Fervente admiratrice de Billy Holliday, d’Ella Fitzgerald, mais aussi, dans un tout autre style de Lenny Kravitz ou encore de Bob Marley, c’est selon la chanteuse, ce mélange d’inspirations qui créé toute la richesse d’une musique.

La musique de père en fille

Arhuna a grandi dans une famille mélomane, bercée dès son plus jeune âge par les notes de guitare de son papa, qui a notamment fait partie du groupe mythique des Blue Birds.

« La musique c’est mon oxygène, c’est la vie ! » Bien plus qu’une passion, la musique fait partie de la vie de la jeune femme, et ce, depuis toujours.

Aruhna n’a jamais abandonné son rêve et après plusieurs années passées sur Paris, gagnée par la nostalgie du pays, la chanteuse a décidé de rejoindre sa terre natale.

« De très jolies rencontres m’ont permis d’enrichir mon répertoire musical, mais aujourd’hui j’éprouve le besoin de ressentir d’autres émotions, de me recentrer et c’est ici, à Mana que je trouve la sérénité ainsi que l’énergie pour le faire. »

Sa rencontre avec les quatre musiciens Jean Lou Theolades, Gilbert Binta, Pierre Marie Levaillant et Henry Danglades qui l’accompagnent aujourd’hui, a permis à la chanteuse de trouver l’assurance nécessaire pour composer ses textes et produire son premier album.

Un premier concert dans un café du centre-ville de Cayenne a permis au public de découvrir l’artiste ainsi que son groupe ; un échange très enthousiaste selon la chanteuse qui espère bien entretenir et développer cette relation avec son public.

C’est ainsi, discrètement, que l’artiste nous laisse entrevoir des projets de plus grande ampleur, prévus très prochainement.