Non loin d’une époque où l’on devait obtenir l’autorisation de nos époux pour pouvoir travailler, notre baromètre de réussite se base maintenant sur nos compétences et notre opiniâtreté, et nous avons des modèles auxquels nous pouvons nous identifier.

Nos regards peuvent désormais se porter du côté des Outre-Mer, de l’Afrique, et de la Caraïbe qui ont eu depuis longtemps une longueur d’avance en matière de parité. 

La jeune Wendie Zahibo a d’ailleurs consacré un ouvrage d’une grande beauté, à dix héroïnes Africaines et Caribéennes, représentant « ces reines des temps modernes » que nous incarnons, nous aussi.

Car oui en tant que femme, en tant que reine moderne, nous avons les moyens de devenir aujourd’hui ce que nous souhaitons être et cela à force de détermination et de persévérance, même s’il reste encore des points sur lesquels nous devons travailler : la prise de risque, la confiance en soi, le networking et la négociation financière.

C’est pourquoi, le message que je souhaite partager est la notion d’empowerement.

Un mot anglophone, qui à mon sens, n’a pas de traduction littérale, mais est un concept, une philosophie pour signifier prendre sa place, la place qu’on mérite, sa capacité à Agir.

Après avoir été conseillère régionale, je suis conseillère départementale, déléguée aux droits des femmes du Conseil départemental et, depuis peu députée de la Guadeloupe. Je peux vous dire aujourd’hui que c’est en grande partie les femmes qui m’ont invitée à l’engagement au service de notre pays, qui m’ont portée et qui m’ont soutenue dans ces belles aventures. 

Autant de femmes qui m’ont, à un moment ou à un autre, motivée, encouragée, inspirée… avec toujours cette boussole d’être avant tout une « femme sans haine. »

Nous avons toutes besoin de savoir qui on est, ce qu’on vaut, connaître sa propre valeur, et s’entourer de personnes qui vont nous porter, qu’on soit célibataire, mère, épouse ou juste femme, il nous faut un Mentor ! Une personne qui nous oblige à regarder vers le haut et à garder nos objectifs grands ! Nous nous devons encore plus, d’être aussi des mentors les unes pour les autres, en étant tout simplement parfois une source de conseils ! 

Le plus important, une fois que nous avons trouvé cet équilibre, nous devons oser le changement !

Mais, bien sûr, le chemin est parsemé d’embuches, nous savons exactement les défis que connaissent les femmes guadeloupéennes. Nous les vivons dans l’entreprise, dans nos familles et nos filles les vivent dans nos écoles.

Face à cela, il nous appartient de prôner la recherche de l’excellence, car évidemment, ce qui ne tue pas nous rend plus fort.

Que notre exigence de l’excellence se voie, que notre travail, notre engagement se voient, que tout simplement nos rêves pour notre société se voient.

Je suis heureuse aujourd’hui, de faire partie d’une société où nos femmes, nos filles cherchent de plus en plus à s’affirmer, à se démarquer. Et je les admire, car même si nous ne vivons pas tous les jours une vie de rêves, chacune d’entre nous met notre excellence au service de la société guadeloupéenne afin que nos filles, mais aussi nos fils et nos hommes puissent donner eux-aussi vie à leurs rêves.                                                          

 Justine Bénin 

Députée de la Guadeloupe