Pascal Siankowski est un guitariste et compositeur discret. Pas tant par son travail, car en réalité c’est un virtuose de la guitare. Son énergie créative est au service de sa musique. Portrait d’un musicien au parcours hors pair, au regard profondément tourné vers le monde et sa Martinique qu’il aime tant.

Après des études au conservatoire de Metz, la carrière de Pascal Siankowski prend un nouvel essor. Alexandre Lagoya, considéré comme le maître invétéré de la guitare classique du 20e siècle, décide comme une évidence de le prendre sous son aile. Il assure alors un rôle déterminant en devenant le guide aussi bien artistique que spirituel du jeune guitariste.
Ce dernier évolue en toute sérénité entre compositions et prestations à travers le monde.

Une rencontre aussi inattendue qu’inespérée

Pascal a deux passions : la guitare incontestablement, et les voix singulières. C’est dans sa seizième année qu’il découvre celle de James Bowman. Avec près de 400 disques à son actif, cet artiste, qui est aussi le contre-ténor officiel de la Reine d’Angleterre, bouleverse le musicien. Et, il y a environ 4 ans, Bertrand Dazin, le disciple de Bowman, contacte Pascal. Une rencontre déterminante, qui l’amène à se rendre à Nîmes pour créer ses pièces avec cette légende vivante de l’histoire de la musique baroque. De ce combo naissent des collaborations et des compositions inouïes, comme son duo A440 avec Pierre Colombo, et Stabat Mater, le chef-d’œuvre qui a fait l’objet d’une commande officielle du Vatican pour la Chapelle Sixtine.

La Martinique, l’île refuge de son cœur

C’est en Martinique que le musicien, originaire de la Lorraine, décide de poser ses valises il y a environ une vingtaine d’années. L’environnement de l’île, propice à la création, représente pour lui une source d’inspiration inépuisable. La Martinique est aussi l’un des berceaux de la guitare, en partie grâce au Festival mondial qui, sous l’impulsion de grands maîtres du monde, avait lieu chez chaque année sur notre île. Pascal, avide d’expériences nouvelles, met en place en Martinique, le premier Concours International de guitare classique « Alexandre Lagoya », en hommage à son regretté pygmalion. Une manifestation d’envergure avec 18 pays participants, 830 candidatures en provenance du monde entier… autrement dit, tous les styles se sont donné rendez-vous en Martinique avec pour dénominateur commun, la guitare.

« La guitare est un petit orchestre »

Pascal est tout aussi attaché à la transmission qu’à la composition. Il assure la Direction pédagogique et artis-tique de Célojeu Musique, à Fort-de-France, et y dispense également des cours particuliers à destination de public de tout âge. Aujourd’hui son nouveau challenge est d’offrir à « son pays de cœur », un ensemble instrumental à géométrie variable, avec des guitares bien sûr, mais enrichi d’autres instruments. Il avait déjà tenté ce pari un peu fou l’année dernière, où il avait réussi à rassembler sur scène 17 guitares dans un concerto de Vivaldi. Une audace couronnée de succès. « Avec une dizaine de guitares, il est possible d’aborder des ouvrages symphoniques en ayant recours à la transcription et à l’harmonisation. J’ai envie de diriger mes travaux dans cette direction mais aussi avec des flûtistes, violonistes », explique le guitariste. Musiciens avertis, l’invitation est donc lancée.

Célojeu
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Pascal Siankowski
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