Quels étaient les objectifs de l’association Exotic Concept lors de sa création en 2001 ? 

Exotic Concept a été créée il y a douze ans par un groupe d’amis originaires des Antilles. L’idée de départ était de rassembler tous les étudiants antillais, nostalgiques des bonnes ambiances et des évènements de chez eux. Par la suite, nous avons pris le parti de faire découvrir ces moments festifs purement exotiques à une cible plus large.

Aujourd’hui, Exotic Concept est une association composée d’une quinzaine de jeunes dynamiques qui mettent en place des évènements innovants qui attirent plusieurs milliers de personnes venant de toute la France.

Notre leitmotiv est de rapprocher les peuples, partager, faire découvrir nos ambiances et mettre en valeur les cultures, les saveurs et l’art de vivre « Afro-caribéen ».

 

Avez-vous depuis élargi votre champ d’action ? Quels sont les projets futurs qui vous tiennent à coeur ?

Oui effectivement, nous avons intégré une dimension culturelle, et nous sommes ouverts aux autres communautés, nous avons donc modifié l’objectif premier de l’association. Nous travaillons en ce moment sur deux grands projets qui nous tiennent à cœur :

– Pour la rentrée 2012, nous souhaitons créer sur Toulouse une véritable journée d’intégration et d’accueil des nouveaux étudiants originaires des DROM. Un lieu de rencontre qui réunirait  une multitudes de services de “première nécessité” pour de nouveaux arrivants (mutuelles/banques /opérateurs téléphoniques /immobiliers/etc.).

-Et à plus long terme, nous souhaitons donner de l’ampleur au « Week end Exotic Beach » et en faire un véritable festival mettant en avant nos cultures et nos ambiances.

 

L’Exotic Fiesta Naval et le Week-end Exotic Beach sont vos deux événements les plus populaires : que représentent-ils pour les antillais de métropole ? 

Ces manifestations sont devenues de réels rendez-vous incontournables pour tous ceux qui sont fidèles à nos évènements. Pour beaucoup, L’Exotic Fiesta Naval et le Week-end Exotic Beach représentent une véritable coupure avec la vie métropolitaine, un retour aux sources, un moment d’évasion et surtout un lieu de rencontres où beaucoup de personnes qui n’ont pas l’occasion de se voir, parce qu’ils vivent dans des villes différentes par exemple, profitent de ce moment festif pour vivre un instant magique.

 

Le carnaval, en tant que phénomène important de la culture antillaise, est-il selon vous un moyen de rapprocher les communautés ? Ne craignez-vous pas une certaine forme de ségrégation ?

Nous sommes loin d’avoir le monopole du carnaval car c’est une fête très répandue en Europe et en France Métropolitaine. Il est un vecteur de rapprochement de toute les communautés, appelées à vivre un instant empreint de convivialité, de festivité où justement tous sont égaux dans la célébration.

Selon moi, nous sommes bien loin de toute forme de ségrégation mais plutôt au cœur du partage, du métissage, de l’évasion et de la découverte. Toutes les cultures et communautés y sont mises à l’honneur sans aucune forme de communautarisme.