Risques naturels. Un séminaire international sur la “RÉSILIENCE DES TERRITOIRES D’OUTRE-MER” qui s’est tenu à Fort-de-France fin octobre a permis de lancer le CAribbean Risks Projects Incubator for Innovation. Explications. (Texte Axelle Dorville)
Qu’est-ce que le projet CARPII ?
De nombreuses initiatives émergent dans le domaine de la prévention et de la gestion des risques naturels, mais peuvent être méconnues, redondantes ou concurrentes. C’est tout l’objet du projet CAribbean Risks Projects Incubator for Innovation (CARPII) : créer un espace d’échange et d’innovation entre les différentes parties prenantes de la région, populations incluses, afin de fédérer les acteurs, de mutualiser les connaissances, les moyens et ressources, co-écrire des projets et ainsi gagner en efficacité pour construire une région plus résiliente.
Les territoires ultramarins sont-ils suffisamment résilients ?
La résilience est un état que l’on doit en permanence chercher à entretenir, face aux nombreux risques naturels qui nous menacent (cyclones, inondations, mouvements de terrain, tsunamis, risques volcaniques et sismiques, sécheresse, érosion du littoral et montée des eaux). Bien qu’ayant réussi à se relever de crises par le passé, il est aujourd’hui important d’accroître les capacités des populations caribéennes à faire face à des désastres potentiels impactant leur environnement et leur fonctionnement. La prévention et la prise en compte des traumatismes post-catastrophe est également essentielle.
Comment développer la culture du risque ?
Adopter une approche pluridisciplinaire, multiscalaire (du local à l’international) et pour tous publics est capital, en intégrant les aspects socioculturels et psychologiques, au-delà de l’angle technique et scientifique, afin de fournir une information adaptée, qui fasse résonance dans le quotidien. Le développement de la communication, de la formation, de la transmission intergénérationnelle et de l’accompagnement des populations doivent viser l’augmentation des savoir-faire. L’objectif final est de développer des réseaux et de la solidarité afin de pouvoir faire face au futur.
Marie-Noëlle Raveau est cheffe de projet CARPII et cheffe de service Développement de la Culture du risque à la Collectivité Territoriale de Martinique. Le projet CARPII, porté par la CTM en partenariat avec l’OECS, est cofinancé par le programme Interreg Caraïbes au titre du Fonds Européen de Développement Régional, sur l’axe 4 du programme 2014-2020, à savoir, renforcer la capacité de réponse aux risques naturels.
Lire aussi | Balises Argo : 3 questions à Virginie Thierry, océanographe physicienne