La Sara Guyane : Trente ans et pleine d’énergie

Pour ses trente ans en Guyane, la Sara, qui y exploite deux dépôts d’hydrocarbures, organisait un cocktail au Novotel en présence du PDG Pierre-Yves Sachet, du directeur général délégué David Marion, du personnel et de nombreux invités.

 Comment expliquez-vous cette longévité ?

Pierre-Yves Sachet : C’est la résistance et la réussite d’un modèle imaginé à la fin des années soixante par le Général de Gaulle pour l’indépendance énergétique des départements français d’Amérique. C’est un modèle qui a traversé le temps et qui a traversé des évolutions profondes et qui aujourd’hui a la caractéristique de s’être renforcé. La Sara opère sur les trois départements français d’Amérique, en plus d’être propriétaire des stocks en Guyane. C’est une réussite remarquable car la Sara a su s’adapter à l’évolution de la société.

David Marion : C’est la maturité pour une entreprise, et spécialement pour la Sara qui a déjà fêté les quarante ans de la raffinerie et qui cette année en fêtant ses trente ans, rajeunit de dix ans (rires.) Dans son implantation en Guyane à travers les dépôts de Degrad des Cannes et de Kourou, elle permet d’alimenter l’ensemble des automobilistes et bien d’autres secteurs dont la Guyane a besoin pour se développer comme l’aéroport en jet carburéacteur. La Guyane est en pleine croissance démographique et à peu près trois voitures sur quatre fonctionnent au diesel. Depuis le décret 2012, nous avons mutualisé l’ensemble des coûts. Il faut savoir que les coûts de transport de Martinique en Guyane sont supportés à proportion des marchés par les martiniquais, les guadeloupéens et les guyanais. Le prix à la sortie de la Sara est exactement le même pour les 3 DFA.

Jean-Marc Claveau : Trente ans, c’est une belle histoire. La Sara Guyane est une équipe très soudée. Spécialisée dans le combustible et de l’énergie, la Sara a une expertise d’énergie à apporter en Guyane comme dans le bio carburant où la Guyane pourrait devenir le producteur principal pour l’ensemble des Antilles.

Quels sont les projets de la Sara ?

Pierre-Yves Sachet : Le premier projet est celui de continuer à accompagner le développement économique de la Guyane et de renforcer l’enracinement sociétale et la proximité avec les populations. La Guyane est clairement à la croisée des chemins. Notre vocation est d’être au plus proche du marché et cela supposera des investissements nouveaux, des stockages supplémentaires pourront être envisagés.

David Marion : La Sara fait travailler beaucoup d’entreprises autour d’elle. Elle joue un rôle pédagogique, d’accompagnement des élèves et de défense d’un certain nombre de valeurs environnementales et de sécurité (partenariat avec le SDIS de Rémire-Montjoly, campagnes dans la semaine du développement durable etc.) Nous octroyons  également des aides dans des voyages d’études pour les lycéens.