Au-delà des grands projets d’avenir, notamment liés à l’énergie, l’industrie de l’environnement est constituée de métiers invisibles, discrets qui, pourtant, oeuvrent à la qualité de notre quotidien. Ces hommes et femmes partagent une exigence et une passion réelle pour ces activités, qui se rapprochent de la vocation. Ils créent, inventent, innovent et participent à la création d’emplois dans nos économies. Découvrez les enjeux du secteur, la motivation et les ambitions de ses acteurs.

De l’art de durer

C’est le leitmotiv de ce début de siècle. Le précédent nous avait plutôt poussé à la gabegie et à la consommation à outrance. Les signes d’essoufflement que montrent notre planète et nos modèles sociaux obligent les industriels à miser sur le durable. Certains le font historiquement, beaucoup par conviction, d’autres surfent sur la vague et les autres se raccrochent à une tendance de fond de consommation éclairée.

Un domaine sensible pour le Grand Public

Le 11ème Festival du Film de l’Environnement (“Terra Festival”) en Guadeloupe a eu lieu en avril dernier. Sa longévité montre l’intérêt profond du grand public pour ces enjeux sociétaux. Les crises sanitaires ayant profondément ébranlé l’opinion publique, les entreprises cherchent à créer un véritable pacte de confiance avec leurs clients et prospects. Jacques SÉRY de Bureau Véritas, qui accompagne au quotidien les industriels locaux dans la maîtrise de leurs risques environnementaux et les certifie, souligne l’importance de la pression publique dans les comportements des entreprises.

Les entrepreneurs construisent le futur

“J’ai lutté pendant longtemps pour mettre en place un système de tri des déchets dans ma commune, donc quand il a fallu que je monte une entreprise, j’ai naturellement regardé du côté de l’environnement.” Jérôme Joseph fait partie de ces entrepreneurs d’un nouveau genre, de ceux qui veulent changer les choses. Ils entreprennent pour avoir un impact et ne conçoivent pas de ne pas associer besoin de faire du profit et nécessité d’un impact écologique positif. Même les modes de management changent. Dans des territoires où l’actualité économique rime souvent avec crises sociales, ces nouveaux entrepreneurs cherchent, à l’instar des pionniers de la nouvelle économie, des modes hiérarchiques plus plats, plus “impliquants”, plus valorisants pour tous les collaborateurs. Là s’observe encore l’envie de durer.

Les grands groupes, acteurs de notre environnement au quotidien

Les grands du secteur ne sont pas en reste. SARA, ECompagnie, MétalDom sont 3 acteurs que nous avons rencontrés. Ils sont tous leaders dans leur secteur et agissent au quotidien pour assurer nos services essentiels. Ce sont des niches d’emplois solides sur lesquelles reposent notre économie. Ils nous ont prouvé qu’on pouvait aussi chercher à innover et se  développer à l’international sur de nombreux métiers. “Notre expertise sur le traitement de bateaux de plaisance hors d’usage est assez singulière pour imaginer conquérir toute la Caraïbe et être identifié comme un référent international sur le sujet”, partage avec nous Olivier Flavien de MétalDom.

Le rôle des institutions

Du côté des institutions, le rôle majeur de la DEAL a été cité par nombre de nos interlocuteurs. L’Office de l’Eau est un acteur majeur sur le front de l’environnement et a à cœur de démocratiser son action pour le maintien de la qualité de nos eaux. Car les menaces rodent. Activités industrielles, agriculture intensive, usages ménagers impactent nos eaux. Aucune composante de notre société ne peut se targuer de ne pas participer aux grandes opérations de pollution tous azimuts constatées.

Les grands enjeux du territoire

De ces échanges, de grands enjeux se révèlent. La voiture durable est l’un deux. En attendant la voiture électrique, l’hybride gagne ses lettres de noblesse sur le territoire. La soif d’innovation et de tendance présente sur nos territoires tire les prix des véhicules de marques qui osent s’attaquer au segment. Au-delà de l’hybride, tous les constructeurs ont lancé des programmes technologiques pour améliorer l’efficience énergétique de leurs véhicules. Ceci représente bien plus qu’un argument d’appel pour les distributeurs locaux. En Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, le secteur de l’environnement est un pourvoyeur d’emplois solides et une mine d’innovations dont on mesure encore peu l’ampleur. C’est un secteur discret, face à son grand frère de l’énergie. Mais il crée de la durabilité et c’est l’une des valeurs les plus fondamentales pour retrouver confiance dans un avenir incertain.