Évoluer tout en restant fidèle à elle-même, tel est le leitmotiv de Catherine Rodap. Ne pas chercher à faire de l’autre son reflet est également une des lignes de conduite qu’elle s’efforce de suivre. L’avocate nous confie trois autres conceptions qui guident sa vie.

« La réussite est une respiration à double sens »

Si la réussite peut se lire dans le regard de l’autre, il s’agit surtout pour Catherine Rodap d’un ressenti intérieur : une sensation d’épanouissement, d’apaisement et de joie avec un grand J, celle d’avoir triomphé des obstacles.

Ce sont ces sentiments que ressent l’avocate en droit des affaires, à chaque victoire remportée sur des dossiers complexes, tant juridiquement qu’humainement. Mais aussi lorsque dans sa vie personnelle ou professionnelle, elle demeure fidèle à ses valeurs de discernement, d’humilité et d’empathie.

Parvenir à rester en accord avec le soi, d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain, est ainsi une des plus belles réussites selon Catherine.

« On n’est pas contraint de rester derrière le mur face à une difficulté »

Pour celle qui cultive l’analyse, la flexibilité et la résilience, l’échec n’existe pas. Nous sommes en construction et les détours qui se présentent sur notre route sont « une aide tutélaire au service de lieux de notre être à faire grandir ». Il y a parfois des moments de pause destinés à recevoir une leçon, pour poursuivre sur sa voie, en changer ou acquérir davantage de discernement en chemin.

C’est ce qu’elle souhaite transmettre à son fils comme aux jeunes de façon générale, l’audace de vivre et d’accepter l’inconnu comme un allié et non comme un frein, pour toujours rendre sa vie plus féconde. Car, et c’est une pensée transmise par son père qu’elle porte en elle : « chacune de nos actions entre en résonance avec l’Autre ». Nous avons tous notre part à faire.

« Notre quotidien c’est aussi de pouvoir arroser ses plantes »

Dans un quotidien bien rempli d’avocate au barreau depuis plus de 30 ans, de présidente du Medef depuis fin 2023, de mère d’un adolescent de 15 ans et demi, et de femme attentive à entretenir ses liens amicaux et familiaux, accepter le caractère contraint du temps sans vouloir le contenir ni le contrôler est un de ses plus grands défis.

Afin de pouvoir accueillir les challenges de la vie avec simplicité et pragmatisme, Catherine Rodap cultive une certaine stabilité à travers la cuisine, le soin de son jardin ou tout simplement la préparation d’un petit thé péyi. Garder les pieds sur terre lui permet ainsi d’apprécier les moments de défis professionnels et d’y fournir le meilleur d’elle- même, sans y consacrer toute sa vie.


Retrouvez cet article dans le hors-série Portraits Martinique n°2, édition 2024.