Pour se perfectionner dans la langue de Shakespeare, Indira Ampiot, 19 ans, a franchi la Manche et découvert Londres, en jean-baskets. Un vrai bol d’air pour Miss France 2023, qui rêve de décrocher un jour un rôle au cinéma. L’appel est lancé.

Une immersion culturelle et linguistique à Londres

Dans les dédales de Camden Town, le quartier punk de Londres où elle aime flâner, comme sur les bancs de ses cours d’anglais, Indira Ampiot ne quitte plus son gros sweat pourtant floqué “New York”, ni son jogging et ses baskets. L’occasion pour la Guadeloupéenne d’apprécier une vie presque normale le long de la Tamise et de retrouver un certain anonymat pour quelques mois, loin de son quotidien pailleté.

Miss France 2023 n’a toutefois pas troqué ses hauts talons dans ce chic restaurant parisien au pied de l’Arc de Triomphe, entre un shooting photo matinal et l’avant-première prisée du film One Love sur Bob Marley, pour nous conter sa parenthèse enchantée.

« Je côtoie des étudiants du monde entier, dont je découvre les cultures : des Chinois, des Turcs, des Brésiliens et, certes, beaucoup de Français ! Ça fait du bien de parler d’autre chose que des Miss et des interviews, de pouvoir m’habiller comme je veux, de ne pas me maquiller tous les jours. J’étudie, ça ne sert à rien de faire sa star ou de porter du luxe, confie-t-elle. J’ai commencé jeune les concours donc je n’ai jamais vraiment eu le style des ados de mon âge. Mais j’adore ! On parle le même langage, comme entre copines de lycée. Je vis ma meilleure vie ! »

Une vie presque normale

Certains camarades de classe ont pourtant découvert qui se cachait derrière cette grande et jolie métisse. « Un jour, une fille a couru vers moi et a crié : “C’est toi ?”, en me montrant ma page Instagram. J’ai dit “chut” ! Certains le savent, d’autres non, mais chacun mène sa vie. Les gens ne jugent pas à Londres. »

Un énorme bouquet de fleurs envoyé par un admirateur à son école — « un peu gênant, j’avoue » — ou l’intervention d’une femme dans un Starbucks, dès son premier jour outre- Manche, ont sonné comme des piqûres de rappel de sa vie couronnée, jamais très loin finalement.

L’aspiration à une carrière d’actrice

Accompagnée par l’agence parisienne Talent Lab, comme la Guadeloupéenne Clémence Botino (Miss France 2020), la jeune Basse-Terrienne de 19 ans prépare son avenir, entre deux allers- retours en Eurostar. Des rêves plein la tête, comme les filles de son âge, mais avec un carnet d’adresses qui déborde déjà, après une année riche en réseautage. « Tellement de portes se sont ouvertes que je ne sais plus trop laquelle choisir. La communication m’intéresse… »

« Je veux faire du cinéma»

En insistant un peu, Indira Ampiot nous confie son rêve, le vrai : le cinéma. « Vous pouvez l’écrire en gros, en gras, en rouge ! » Cérémonie des César, Festival du cinéma américain de Deauville, avant-premières d’Indiana Jones ou de Tapie, Indira Ampiot a été servie et séduite par les projecteurs du 7e art.

Sans oublier sa rencontre avec l’iconique Brad Pitt, pour la sortie de Babylon. « J’aime beaucoup ce milieu, je lance un appel, insiste-t-elle avec malice. Petite, j’étais très timide, puis j’ai fait six ans de théâtre en Guadeloupe avec Patricia Kancel. Ça m’a aidée à me sentir plus à l’aise, à prendre la parole en public. »

Mais avant de penser à monter sur les planches, la Basse-Terrienne se prépare à jouer son premier grand rôle international : candidate au sacre suprême de Miss Univers, prévu en fin d’année à Mexico. Si Indira Ampiot va au bout, elle s’envolera, comme il est de coutume, pour une nouvelle vie. À New York cette fois. « J’adore cette ville ! » Elle pourra alors porter son sweat fétiche.


Retrouvez cet article dans le hors-série Portraits Guadeloupe de mars 2024.