Commerce. Le marché économique de la zone caribéenne offre une place et une chance aux entreprises de Guadeloupe. À ceux qui souhaitent entreprendre dans la Caraïbe, tour d’horizon de la réalité de terrain. – Texte Yva Gelin

Que faut-il savoir quand on souhaite entreprendre avec la Caraïbe anglophone ? 

Premièrement, il faut intégrer que la langue n’est pas une barrière. Dans les exemples de réussite, certains chefs d’entreprises antillais se débrouillent à la perfection, sans pour autant parler anglais. Ensuite, une notion est très importante pour les anglophones : « time is money » (le temps, c’est de l’argent). Il faut avoir un bon sens des affaires, parce que c’est : «vann yo ka vann ».

Je conseille à ceux qui souhaitent entreprendre dans la Caraïbe, de s’entourer de partenaires locaux et d’un avocat d’affaires. Ils sont également très à cheval sur le respect des process administratifs, mais sont moins enclins à se contraindre aux différentes normes réglementaires. Il faut donc être vigilant.

« Pour un combo parfait, il faudrait créer un produit avec un Jamaïcain, faire la communication avec un Trinidadien et confier le développement à un Barbadien. »

Plus dans le détail, y a-t-il des subtilités par pays de la Caraïbe ? 

Tout à fait ! Saint-Domingue est située au centre de l’arc antillais et il y a une Chambre de Commerce et d’Industrie franco-dominicaine. Cependant, plus qu’ailleurs, il est nécessaire d’avoir un bon contact au niveau du gouvernement et un partenaire de confiance. Trinidad est plus industrialisée. Dans le monde de l’entreprise, les Jamaïcains sont particulièrement créatifs. Barbade est le pays le plus à cheval sur le protocole… Pour un combo parfait, il faudrait créer un produit avec un Jamaïcain, faire la communication avec un Trinidadien et confier le développement à un Barbadien.

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Pouvez-vous nous en dire plus sur votre qualité d’expert ?

Membre de la World Public Relation Association, dont le siège est à Londres, je me suis résolument engagée dans l’ouverture, économique, culturelle, médicale, environnementale, sportive et diplomatique de la Guadeloupe vers le monde, et principalement vers son bassin naturel, la Caraïbe. Cette grande région est devenue mon lieu de travail et d’expression.

Grâce à mon réseau composé d’institutions internationales, d’organes de presse, de personnalités influentes issues des ministères et gouvernements, j’ai pu collaborer à la conception et au développement de projets d’envergure, avec l’ambition de valoriser les atouts des sociétés caribéennes et de trouver des pistes de solutions aux problématiques communes, à travers la coopération entre les hommes et les institutions.

« Avec toutes les ressources à disposition, le monde des affaires dans la Caraïbe représente un réel potentiel. Charge aux entrepreneurs guadeloupéens de bien se préparer avant de se lancer. »

Faut-il encourager le commerce entre les états et gouvernements caribéens ?

Bien sûr. Le problème majeur est que les entrepreneurs sont frileux des deux côtés. Et pourtant, pour bon nombre de ces pays, nous représentons une porte d’entrée vers l’Europe. Les formations poussant à développer les liens et entreprendre dans la Caraïbe se multiplient. Avec toutes les ressources à disposition, le monde des affaires dans la Caraïbe représente un réel potentiel. Charge aux entrepreneurs guadeloupéens de bien se préparer avant de se lancer. La CCI IG, en tant que guichet à l’export, est là présente pour les accompagner.

Save the date !
Le 20 janvier 2022 de 8h à 12h30, la CCI IG organise un atelier d’information dont le thème est « Faire des affaires à l’international : L’importance de la dimension culturelle ». www.guadeloupe.cci.fr – Facebook @CCIGuadeloupe

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